Combien de tickets restaurant peut-on utiliser par passage en caisse ?

Vous pouvez présenter autant de titres-restaurant que vous voulez lors d’un passage en caisse ; seule contrainte : la somme totale payée en titres ne doit pas dépasser 25 € par jour et par personne (plafond en vigueur depuis le 1ᵉʳ octobre 2022) ! Attention, un commerçant reste libre d’appliquer des règles plus strictes si il l’annonce clairement avant. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le sujet.

Que dit la réglementation sur le nombre de titres utilisables ?

Y a-t-il une limite de nombre ou de montant ?

💡 Aucun texte n’impose un nombre précis de titres, la loi ne fixe simplement un plafond journalier de paiement : 25 € par salarié et par jour.

Depuis le 1ᵉʳ octobre 2022, vous pouvez donc présenter autant de titres que vous voulez, carte ou chèques, tant que la somme totale débitée n’excède pas 25 €.

Avant cette date, le plafond était de 19 €. Le commerçant reste libre de refuser ou de limiter le nombre de titres, car l’acceptation n’est pas obligatoire.

Quelles étaient les règles pendant le Covid ?

Entre juin 2020 et le 30 juin 2022, pour soutenir la restauration, le gouvernement avait relevé le plafond à 38 €, mais uniquement dans les restaurants (sur place ou à emporter) et même le dimanche. Depuis octobre 2022, le montant est revenu au seuil uniforme de 25 €, applicable partout, restaurants comme supermarchés.

Quel est le plafond légal en euros par passage ?

Le plafond actuel : 25 € par jour

Depuis le 1ᵉʳ octobre 2022, un décret publié au Journal officiel relève durablement le plafond journalier d’utilisation des titres-restaurant de 19 € à 25 € TTC.

💡 Cette limite s’applique à chaque salarié, par jour, quel que soit le support (carte dématérialisée , chéquier papier, ou application).

Historique des montants

En résumé, vous pouvez régler jusqu’à 25 € en titres-restaurant lors d’un passage en caisse ; le nombre de titres ou le mix carte/papier importe peu, tant que la somme totale ne dépasse pas ce seuil.

Le commerçant peut-il refuser les titres-restaurant ?

Droit d’accepter ou non les titres

La loi n’oblige aucun professionnel à prendre les tickets-restaurant : qu’il s’agisse d’un restaurant, d’une boulangerie ou d’un supermarché, chaque enseigne choisit librement d’adhérer (ou non) au réseau d’émetteurs. Cette option doit être clairement affichée, par exemple au moyen de la vignette “Titre-Restaurant” collée sur la vitrine ou mentionnée au terminal de paiement.

💡 Actuellement, environ 234 000 commerces alimentaires sont affiliés à la CNTR pour accepter les titres-restaurant, soit à peine la moitié des points de vente potentiels. Openeat reste la seule solution de titres restaurant acceptée partout.

Cas où le commerçant limite le montant ou le nombre

Même s’il accepte les titres, le commerçant peut fixer ses propres règles :

• Limiter le nombre de titres présentés sur une même transaction (ex. : trois chèques maximum).
• Imposer un montant minimal d’achat pour éviter les transactions très petites où la commission serait trop lourde.
• Exclure certains produits non payables en titres (alcool, articles non alimentaires, confiseries pures) ou appliquer la règle « panier séparé ».
• Refuser le rendu de monnaie : autorisé pour la carte, interdit pour les chèques papier, conformément au Code du travail.

💡 Ces règles doivent simplement être indiquées de façon visible pour que le client puisse anticiper. Elles ne remettent pas en cause le plafond légal de 25 € par jour, mais elles conditionnent la facilité, ou non, de dépenser vos titres resto au passage en caisse.

👋 Pour aller plus loin : Titres restaurant : pourquoi tant de refus ?

Peut-on rendre la monnaie sur un ticket restaurant ?

Non pour le papier, oui au centime près avec la carte !

Avant de tendre vos titres-restaurant, retenez que le rendu de monnaie varie selon le support : impossible avec un chèque papier, mais exact au centime près avec la carte dématérialisée.

• Chèques papier : le commerçant n’est jamais tenu de rendre la monnaie. Le solde éventuel est perdu pour l’acheteur.
• Carte ou appli dématérialisée : le terminal débite exactement le montant dû, à l’euro ou au centime près, évitant toute perte.

👋 Pour aller plus loin : Carte titres restaurant : avantages et inconvénients

Fonctionnement avec paiement complémentaire

Si votre addition dépasse le plafond de 25 € de titres par jour, vous pouvez :

1. Utiliser vos titres jusqu’à 25 €, puis
2. Compléter le reste par un autre moyen (CB, espèces, chèque).

Le commerçant peut aussi exiger un montant minimal pour accepter les titres ou fixer un nombre maximum de chèques ; ses conditions doivent être affichées clairement.

En pratique : payez d’abord la partie « titres-restaurant », puis réglez le complément — mais n’essayez pas de dépasser 25 € en titres : le terminal (ou la caisse) refusera automatiquement la part excédentaire.

‍💡 Dans les faits, les solutions dématérialisées -cartes ou app- vous proposent en général d'automatiser le paiement via votre compte bancaire au delà de 25 € pour vous éviter de sortir votre autre carte. C'est plus simple pour tout le monde.

Utilisation les jours non ouvrés : est-ce autorisé ?

Interdiction le dimanche et jours fériés, sauf exception

Par défaut, les titres-restaurant ne sont pas encore utilisables le dimanche ni les jours fériés ; c’est inscrit noir sur blanc à l’article R 3262-8 du Code du travail :

• Seule dérogation : le salarié doit effectivement travailler le dimanche ou le jour férié concerné et l’employeur doit l’autoriser formellement.
• Support papier : la mention “Valable dimanche/jour férié” doit apparaître de façon très visible sur chaque chèque.
• Carte ou appli : l’employeur transmet l’information à son prestataire pour lever le blocage automatique ces jours-là.

💡 Bonne nouvelle : la réforme annoncée en juin 2025 -mais qui n'est pas encore effective- prévoit d'autoriser l'utilisation des titres restaurant le dimanche.

Pour les démarches pratiques côté RH (avenant, paramétrage carte), consultez nos guides :

• Carte titre-restaurant : usage le dimanche
• Titres-restaurant le week-end : mode d’emploi
• Titres-restaurant et congés
• Modèle de clause pour intégrer les titres-restaurant dans le contrat de travail
• Conditions d'attribution des titres restaurant

Exemples pour les professionnels concernés

Certaines activités nécessitent une présence dominicale ou fériée, la dérogation s’applique alors naturellement :

💡 Bon à savoir : la dérogation doit figurer dans le contrat de travail ou un avenant précisant que le salarié travaille ces jours-là et bénéficie donc, à titre exceptionnel, de titres-restaurant utilisables le dimanche ou les jours fériés. Sans cette mention et sans paramétrage du côté de votre solution de titres restos, la transaction sera refusée au moment de payer.

En résumé, pas de titres-restaurant le dimanche ni les jours fériés… sauf si l’entreprise le justifie pour ses salariés de permanence et prend soin d’enregistrer l’exception auprès de son prestataire de cartes.

Carte vs tickets papier : quelles différences à la caisse ?

Plafond identique, mais plus de précision avec la carte

Le plafond journalier reste le même : 25 €, qu’il s’agisse d’un chéquier ou d’une carte dématérialisée. La différence se joue sur le montant débité :

• Chèques papier : valeur faciale fixe (8 €, 9 €, etc.). Si votre total est de 6,40 €, vous perdez la différence ; si le panier dépasse 25 €, le surplus doit être payé autrement.
• Carte : le terminal prélève le montant exact, à l’euro ou au centime près. Vous exploitez donc l’intégralité de votre plafond sans gâchis et sans calcul mental.

La carte simplifie aussi la gestion côté entreprise : plus de carnets à commander, stocker, distribuer ou récupérer en fin d’année.

Suivi du solde, sécurité, refus impossible en ligne

• Consultation instantanée : solde et historique disponibles dans l’application, notifications en temps réel après chaque achat.
• Sécurité : code PIN, blocage à distance, remplacement gratuit en cas de perte ou vol ; impossible avec un chéquier égaré.
• Zéro rendu de monnaie : le paiement fractionné élimine les pertes et accélère le passage en caisse.
• Acceptation en ligne : la carte fonctionne sur les sites d’épicerie ou de livraison partenaires, alors qu’un chèque papier n’a aucune valeur sur Internet.

Pour un comparatif complet (frais, délais de remboursement, fin annoncée du format papier en 2026), consultez : Carte ticket-restaurant : avantages et inconvénients.